MAXIME TOURATIER

Mehr licht.Le projet proposé consiste à intervenir dans la ville de Graz Autriche en investissant certains quartiers historiques, choisis selon la fréquentation touristique et l’architecture du lieu. L’objectif est de rendre visible et sensible l’atmosphère de la cité en utilisant et remaniant les formes et les fonctions de la photographie. Les interventions sont de deux sortes : 
1° Dans un espace clos, la présentation à l’échelle de plans et de moulages en polymère de plusieurs chambres noires d’appareils photos jetables.
2° Dans divers lieux de la ville, la construction de ces chambres à échelle humaine (environ 2 à 3 mètres de hauteur), sténopé dirigé vers le ciel.Durant quelques mois de résidence, il a été réalisé la mise en place du projet architectural par le biais de repérages topographiques et photographiques, de simulations spatiales, et de maquettes. Le tout à donner lieu à l’édition d’un catalogue et un Cd-Rom, et une exposition.En partenaria avec Künstlehaus schloss balmoral - Haus der Architektur Engelgasse 3-5, 8010 Graz OsterreichProgramme mapXXL - Pépinières européennes pour jeunes artistes BP 13 - 9/11, rue Paul Leplat - 78 164 Marly-le-Roi France

Vues sur ma villeA l’occasion des 100 projets citoyens pour embellir la ville, l’Agent de développement du Village, (Direction de la Vie des Quartiers) et l’école municipale des beaux arts galerie Edouard Manet ont proposé aux habitants un workshop encadré par Maxime Touratier, artiste photographe. Intitulé Vues sur ma ville, il a accueilli une dizaine de participants et avait pour objectif de favoriser un regard sur la transformation actuelle de Gennevilliers. Prendre le temps de voir, c’est développer un regard nouveau et réfléchi. C’est apprendre à observer, à remarquer des lieux quotidiens, à s’arrêter devant des détails que notre oeil usé ne remarque peut être plus. La photographie au sténopé permet cet « arrêt sur image ». Technique rudimentaire à l’origine de l’appareil photographique, le sténopé est une simple boîte noire percée d’un trou. A l’intérieur, du papier photo sensible capte l’image grâce aux faisceaux lumineux qui filtrent par cette petite ouverture. Le résultat est à chaque fois une surprise : image floue ou bien très nette, toujours en grand angle et auréolée d’une brume noire. Pendant plus de deux mois, les participants se sont initiés à cette technique qui permet de comprendre les principes fondamentaux de la photographie. En sillonnant les chantiers de la ville avec leurs étranges boîtes bricolées, ils ont fixé des espaces en cours de construction, capté des états transitoires qui n’existeront plus dans le paysage urbain et dans la mémoire collective. Devenus des sortes d’archivistes urbains néo-rétros, ils nous livrent un regard sensible sur leur ville.